Un village Lunaire en impression 3D dès 2030

3 mai 2018
Cela fait plusieurs années que l’Agence spatiale européenne (ESA) a lancé l’idée de construire une base lunaire.
Le nouveau patron de l’ ESA Johann-Dietrich Woerner à déclaré dans une interview à la BBC « Nous devrions nous intéresser à l’avenir au-delà de la Station spatiale internationale, explique Johann-Dietrich Woerner à la chaîne britannique. Nous devrions envisager un vaisseau spatial capable d’étudier la microgravité en orbite terrestre basse et je propose un village sur la face cachée de la Lune. »
Aujourd’hui, le projet semble se concrétiser et les scientifiques pensent pouvoir faire naitre un véritable village sur la Lune dès 2030, ceci grâce à l’impression 3D notamment. Il y a un mois, 200 experts venus de 28 nations différentes, se sont réunis à Noordwijk aux Pays-Bas pour échanger sur le sujet et la conférence s’est avéré très fructueuse.
Il ne s’agit pas de construire un village avec «quelques maisons, une église et une mairie» à annoncé Woerner mais une vraie base spatiale qui réunirait des scientifiques du monde entier pour étudier l’univers. Pour construire une base permanente sur la Lune, l’ESA prévoit d’envoyer ses premiers robots dès 2020. Leur mission : construire les premières installations suivies, peu de temps après, par les premiers humains.
Le rôle de l’impression 3D sera de construire une sorte de coque protectrice pour les habitats. Pour cela, les experts pensent que les machines pourront directement utiliser de la poussière lunaire connue sous le nom de régolite. Il faudrait mélanger le matériau lunaire avec de l’oxyde de magnésium, ce qui en ferait une sorte de papier utilisable pour l’impression. L’application d’un sel collant permettra ensuite de le solidifier, et de le rendre aussi dur que de la pierre. Une fois fini, l’abri sera capable d’accueillir 4 personnes et leur fournira une sécurité face aux météorites et radiations spatiales, tout comme aux changements brutaux de température.

 

Avec cette idée de projet, M. Woerner veut faire de l’espace le lieu du rassemblement des nations. Il souhaiterait qu’une telle mission puisse se faire en collaboration avec des astronautes russes mais aussi chinois. Mais, outre-Atlantique, la NASA refuse catégoriquement de se lier au programme spatial chinois. Woerner regrette le choix des États-Unis : «Nous avons suffisamment de problèmes sur Terre entre les différentes nations. L’espace peut dépasser ces problèmes et la Lune semble être une bonne proposition pour une telle coopération.»
Ces constructions ne seraient que le commencement d’après les spécialistes. Un tel projet serait coûteux, mais le patron de l’ESA défend son intérêt. Il permettrait de faire des « tests », avant un éventuel départ plus lointain, pour Mars. La NASA justement s’intéresse de près aux opportunités qu’une telle base offrirait. L’agence spatiale américaine pense notamment que notre satellite recèle de ressources qui pourraient s’avérer utiles. Par exemple, de l’hydrogène caché dans la glace des pôles lunaires.D’autres experts pensent qu’il serait possible de construire un télescope, offrant ainsi de nouvelles possibilités d’observation sur le monde qui nous entoure. Autant de propositions qui suggèrent de futures aventures exaltantes depuis la Lune. Une perspective d’autant plus importante que la Station spatiale internationale (SSI) lancée en 1998, ne sera surement plus active d’ici 2025.